Pierluigi Martini est un ancien pilote italien, né le 23 avril 1961 à Lugo. Entre 1984 et 1995, il a disputé cent dix-neuf grands prix, amassant dix-huit points. Il est le détenteur du ''record'' de plus grand nombre de courses disputées sans monter sur un seul podium.
Le 24 septembre 1989 a lieu, sur le circuit d’Estoril, le Grand Prix du Portugal, treizième des seize manches de la saison. Le grand prix se dispute sur fond de polémique puisque Prost, quoiqu’en tête du championnat, s’est plaint d’être désavantagé par rapport à son équipier Senna. Sa signature chez Ferrari est d’ores et déjà actée, mais il lui reste d’abord à obtenir son troisième titre de champion du monde. Devançant le Brésilien de dix-huit points, Prost peut se contenter de gérer son avance, ce qu’il a fait en qualifications, se satisfaisant de sa quatrième place. Devant, Senna, suivi des deux Ferrari de Berger et Mansell. Derrière, l’étonnant Martini, sur sa modeste Minardi.
Au moment du départ, si Senna voir Berger lui passer devant, Martini, lui, résiste à Patrese et conserve sa cinquième place. Mieux encore, il menace Prost ! Mais rapidement, le Français s’échappe, et le pilote Minardi doit alors se concentrer sur ce qui se passe derrière lui : les deux Williams de Patrese et Boutsen se font très pressantes, suivies de Johansson, Caffi, Brundle et Modena. Tout comme lui, les trois derniers pilotes cités sont bien mieux classés que d’habitude, grâce à des pneus Pirelli plus performants sur ce type de tracé. Seulement, les pneus se détériorent vite, et brutalement, tous les pilotes équipés de Pirelli rentrent dans le rang. Tous, sauf Martini qui résiste encore et toujours aux Williams, alors que devant, le leader Berger compte vingt secondes d’avance sur lui après seize tours.
Le moment de gloire de Martini commence alors au vingt-cinquième tour : Prost, toujours quatrième, rentre aux stands pour chausser des pneus neufs ; il laisse donc sa position à Martini, toujours poursuivi par Patrese. Au trente-troisième tour, c’est le leader Berger qui change ses pneus, imité un tour plus tard par Senna. Tous deux repartent derrière le duo Martini-Patrese, qui est désormais sur le podium, à environ vingt-cinq secondes de Mansell. Et au trente-huitième tour, c’est la Ferrai de Mansell qui rentre aux stands. L’arrêt se passe mal, Mansell perd de précieuses secondes, et ressort quatrième, Patrese l’ayant imité. Martini prend alors la tête du grand-prix. C’est une première pour lui, mais aussi pour son écurie, Minardi. Après avoir offert à la petite écurie italienne le premier point de son histoire un an plus tôt aux Etats-Unis, voilà Martini qui lui offre son premier tour en tête ! Seulement, ce plaisir est de courte durée : avec ses pneus vieux de près de quarante tours, il ne peut résister à Berger qui le passe au tour suivant, imité par Senna une boucle plus tard, avant de changer à son tour de pneus, rétrogradant en sixième position.
Martini finira finalement cinquième de ce grand-prix et ni lui, ni son écurie Minardi ne figureront à nouveau en tête d’un grand prix. Toutefois, il accomplira encore deux autres exploits pour la petite écurie, à savoir sa meilleure qualification (second à Phoenix en 1990), et son meilleur résultat (deux quatrièmes places, en 1991), imité en cela par Christian Fittipaldi, lui aussi quatrième en 1993, en Afrique du Sud.
Le classement final de la course
Grille | Tours | Retard | Points | ||||
1 | G. Berger | Ferrari | 2 | 71 | 1:36:48.546 | 9 | |
2 | A. Prost | McLaren | 4 | 71 | +32.6 | 6 | |
3 | S. Johansson | Onyx | 12 | 71 | +55.3 | 4 | |
4 | A. Nannini | Benetton | 13 | 71 | +84.3 | 3 | |
5 | P. Martini | Minardi | 5 | 70 | +1 tour | 2 | |
6 | J. Palmer | Tyrrell | 18 | 70 | +1 tour | 1 | |
7 | S. Nakajima | Lotus | 25 | 70 | +1 tour | ||
8 | M. Brundle | Brabham | 10 | 70 | +1 tour | ||
9 | P. Alliot | Lola | 17 | 70 | +1 tour | ||
10 | M. Gugelmin | March | 14 | 69 | +2 tours | ||
11 | M. Alboreto | Lola | 21 | 69 | +2 tours | ||
12 | L. Perez-Sala | Minardi | 9 | 69 | +2 tours | ||
13 | R. Arnoux | Ligier | 23 | 69 | +2 tours | ||
14 | S. Modena | Brabham | 11 | 69 | +2 tours | ||
Abd. | R. Patrese | Williams | 6 | 60 | |||
Abd. | T. Boutsen | Williams | 8 | 60 | |||
Abd. | A. Senna | McLaren | 1 | 48 | |||
DSQ | N. Mansell | Ferrari | 3 | 48 | |||
Abd. | D. Warwick | Arrows | 22 | 37 | |||
Abd. | N. Piquet | Lotus | 20 | 33 | |||
Abd. | A. Caffi | Dallara | 7 | 33 | |||
Abd. | E. Pirro | Benetton | 16 | 29 | |||
Abd. | I. Capelli | March | 24 | 25 | |||
Abd. | E. Cheever | Arrows | 26 | 24 | |||
Abd. | A. de Cesaris | Dallara | 19 | 27 | |||
Abd. | R. Moreno | Coloni | 15 | 11 | |||
NQ | J. Herbert | Tyrrell | |||||
NQ | O. Grouillard | Ligier | |||||
NQ | P.-H. Raphanel | Rial | |||||
NQ | C. Danner | Rial | |||||
NPQ | Y. Dalmas | AGS | |||||
NPQ | J. Järvilehto | Onyx | |||||
NPQ | P. Ghinzani | Osella | |||||
NPQ | O. Larrauri | Euro Brun | |||||
NPQ | G. Tarquini | AGS | |||||
NPQ | N. Larini | Osella | |||||
NPQ | A. Suzuki | Zakspeed | |||||
NPQ | B. Schneider | Zakspeed | |||||
NPQ | E. Bertaggia | Coloni |
MTC : Gerhard Berger (Ferrari) : 1:18.986 (Tour 49)
1. 03/03/2012
119 grands prix entre 1984 et 1985, ça fait pas un peu beaucoup ?
Le 03/03/2012
Effectivement... Faute de frappe, merci pour la correction !
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