Nelson Piquet est un pilote brésilien, né le 17 août 1952. Entre 1978 et 1991, il a pris le départ de deux-cent quatre courses, en remportant vingt-trois. Il a aussi été trois fois champion du monde, en 1981, 1983 et 1987.
Le 8 août 1982 a lieu, sur le circuit de Hockenheim, le Grand Prix d’Allemagne, douzième des seize manches de la saison. L’actuel leader du championnat, le Français Didier Pironi, est forfait suite à son énorme accident lors des essais, tous ses poursuivants sont donc aux aguets, Watson et Rosberg en tête. Un peu distancé au classement, le champion du monde en titre, Nelson Piquet, compte refaire une partie de son retard sur ce circuit qui semble adapté à son moteur turbo.
En effet, suite au désistement de Pironi, les trois premières voitures sur la grille sont équipées d’un moteur turbo : les deux Renault des français Arnoux et Prost, et la Brabham de Piquet. Sur ce circuit où la vitesse est primordiale, les moteurs turbo font des merveilles, et le duel Renault-Brabham était attendu. Rien d’étonnant donc à ce qu’Arnoux, Prost et Piquet conservent leurs positions au départ, suivis par la Ferrari rescapée, menée par Tambay. Mais Piquet est déchaîné, et dès le second virage, il dépasse Prost. Un tour plus tard, au même endroit, il prend la tête de la course. Et après deux tours de course, il compte déjà plus de deux secondes d’avance sur Arnoux, et trois sur Prost ! Le champion du monde en titre augmente alors régulièrement son avance, d’autant plus que les Renault sont en difficulté : Tambay les dépasse toutes les deux, et Prost est même contraint à l’abandon après quatorze tours. Très vite, le leader doit se frotter aux premiers retardataires, et, au dix-neuvième tour, c’est le drame : le pilote chilien Eliseo Salazar, pourtant habitué aux courses en queue de peloton, accroche la Brabham, qui vient de lui prendre un tour, à la chicane appelée Ostkurv. Il se passe alors un événement peu courant : Piquet perd son clame, et s’excite sur le malheureux chilien : pluie d’insultes, mais surtout un coup de poing, asséné devant les caméras ! Le brésilien ne se calmera qu’une fois rentré dans son garage.
Avec cet abandon, ce sont les ultimes espoirs de titre qui s’envolent pour Piquet. Mais il aura sa revanche, dès la saison suivante, puis en 1987. Quant à Salazar, il ne ressortira plus jamais de l’ombre, cessant la F1 au milieu de la saison 1983, après quatre non-qualifications consécutives.
Le classement final de la course
Grille | Tours | Retard | Points | ||||
1 | P. Tambay | Ferrari | 5 | 45 | 1:27:25.178 | 9 | |
2 | R. Arnoux | Renault | 3 | 45 | +16.379 | 6 | |
3 | K. Rosberg | Williams | 9 | 44 | +1 tour | 4 | |
4 | M. Alboreto | Tyrrell | 7 | 44 | +1 tour | 3 | |
5 | B. Giacomelli | Alfa Romeo | 11 | 44 | +1 tour | 2 | |
6 | M. Surer | Arrows | 26 | 44 | +1 tour | 1 | |
7 | B. Henton | Tyrrell | 17 | 44 | +1 tour | ||
8 | R. Guerrero | Lotus | 21 | 44 | +1 tour | ||
9 | N. Mansell | Ensign | 18 | 43 | +2 tours | ||
10 | D. Warwick | Toleman | 14 | 43 | +2 tours | ||
11 | C. Serra | Fittipaldi | 25 | 43 | +2 tours | ||
Abd. | J. Watson | McLaren | 10 | 36 | |||
Abd. | J. Laffite | Ligier | 15 | 36 | |||
Abd. | D. Daly | Williams | 19 | 25 | |||
Abd. | R. Boesel | March | 24 | 22 | |||
Abd. | E. de Angelis | Lotus | 13 | 21 | |||
Abd. | N. Piquet | Brabham | 4 | 18 | |||
Abd. | E. Salazar | ATS | 22 | 17 | |||
Abd. | A. Prost | Renault | 2 | 14 | |||
Abd. | R. Patrese | Brabham | 6 | 13 | |||
Abd. | A. de Cesaris | Alfa Romeo | 8 | 9 | |||
Abd. | E. Cheever | Ligier | 12 | 8 | |||
Abd. | M. Baldi | Arrows | 23 | 6 | |||
Abd. | J.-P. Jarier | Osella | 20 | 3 | |||
Abd. | M. Winckelhock | ATS | 16 | 3 | |||
NP | D. Pironi | Ferrari | 1 | 0 | |||
NP | N. Lauda | McLaren | |||||
NQ | T. Byrne | Theodore | |||||
NQ | R. Keegan | March | |||||
NQ | T. Fabi | Toleman |
MTC : Nelson Piquet (Brabham) : 1:54.035 (Tour 7)
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